Comme pour le « finger picking » dont je vous avais parlé dans un précédent article, le terme « Flatpicking » représente à la fois une technique et un style.
Indissociable de la musique Bluegrass, il désigne une technique de jeu où le médiator (Flat Pick) tout d’abord utilisé pour accompagner des chansons ou des instrumentaux en alternant des basses et des accords brossés a peu à peu permis d’interpréter des mélodies parfois très sophistiquées avec une virtuosité impressionnante.
Dans les premiers groupes de Bluegrass (Bill Monroe and the bluegrass boys, Lester Flat and Earl Scruggs etc), la guitare n’avait pas de rôle soliste, celui ci étant réservé au banjo, au fiddle ou à la mandoline.
Cependant, certains guitaristes dont Doc Watson est peut être le plus renommé, se sont mis à jouer des instrumentaux, notamment des fiddle tunes et à improviser au même titre que les autres instrumentistes du style.
L’utilisation en « aller-retour » systématique du médiator permettant d’atteindre un débit impressionnant avec une puissance que seules les guitares flat top (guitares folk) autorisaient.